LA PARITÉ HOMME -FEMME DANS LA MAGISTRATURE EVALUEE DANS UN ATELIER À KINSHASA.
Parité homme-femme dans l'appareil judiciaire en RDC. Un audit réalisé à Kinshasa, Lubumbashi et goma sur financement de L' usaid prouve que le taux est encore faible. La restitution de cet audit a eu lieu mercredi devant les parties prenantes et le conseil supérieur de la magistrature s'est félicité des 25% déjà atteints bien qu'il y a des paramètres qui freinent la consolidation de ce qui est est déjà acquis chez les magistrats femmes dont la formation et le désir de ne prester que dans de grandes villes .Ceci ressort de l'atelier tenu à Kinshasa . Ces travaux avait pour objectif de dresser le bilan de la mise en œuvre de l’égalité des genres et inclusion sociale dans le système judiciaire
10 ans après sa mise en œuvre, les acteurs et les parties prenantes se sont retrouvés pour faire un bilan sur la mise en œuvre de l'égalité du genre de 2013 jusqu'à ce jour ; Évaluer la prise en compte du genre et de l'inclusion sociale dans les politiques, les procédures et les pratiques du CSM afin d'
Identifier les obstacles et les défis d’une représentation équilibrée hommes, femmes
et l'inclusion sociale dans le système judiciaire congolais. Fanny MUKENDI,experte genre et inclusion sociale au programme PROLA qui a mené un audit, a profité de cette occasion pour faire la restitution des conclusions de l'audit institutionnel en égalité du genre et inclusion sociale dans la magistrature. Un audit réalisé dans trois grandes villes de la RDC à savoir : Goma , Lubumbashi et à Kinshasa .
« Cet audit avait pour objectif de Relever la photographie de la représentation et de la participation de la femme et des autres groupes marginalisée au sein de l'appareil judiciaire en RDC. Le taux est encore plus réduit, 25% à l'heure actuelle il y a encore un travail de titan à faire. Si on parle de parité l'objectif est d'atteindre 50% mais si on parle de 30% ça doit être plus »
Patrice de Charette, chef d'équipe du Projet PARJ 2 qui a Co-financé cet audit, a exhorté les participants à faire de bonnes recommandations afin d'aller de l'avant.
« ce que l'on constate en France ce que les femmes accèdent au poste de direction dans la petite et moyenne hiérarchique mais pour le gros TGI, pour les cours d'appel la proportion est trop inférieure .Vous allez faire des représentations qui vont nous relater la situation en RDC et on va vous demander ensuite de réfléchir à des pistes d'actions et des stratégies pour parvenir à la parité au sein de la magistrature ».
La constitution de la RDC consacre la parité, actuellement mise en œuvre à un rythme accéléré à tout le niveau. Et la magistrature n'est pas du reste . Telesphore NDUBA KILIMA, secrétaire permanent au CSM se félicite de ces avancées et continue de soutenir activement la promotion de la parité au sein du système judiciaire congolais.
« C'est en s'inscrivant sous la vision éclairé de son excellence Monsieur le président de la république son excellence Félix -Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO lui-même proclamé par ses pairs champions de la masculinité positive de l'union africaine que la pouvoir judiciaire de la république sous l'impulsion de Dieudonné KAMULETA BADIBANGA président de la cour constitutionnelle, président du conseil supérieur de la magistrature s'investit pour mettre en œuvre cet engagement du chef de l'État. Je tiens à remercier le chef de l'État pour avoir matérialiser sa vision pour la promotion de la parité homme -femme dans notre pays . Je tiens également à saluer plusieurs avancées de la parité dans notre corps judiciaire. Comme vous le constatez, il y a eu des avancées très significative et les choses ont beaucoup changé positivement. A titre d'exemple, lors du dernier recrutement des magistrats de 2023 que j'ai eu l'honneur de conduire techniquement, sur le 2500 magistrats nommés 814 sont des femmes, soit 26% . Actuellement sur le total de 5000 magistrats, nous avons 4179 Hommes et 1405 femmes soit 25% des femmes.»
Par ailleurs le secrétaire permanent du CSM salue la collaboration entre le pouvoir judiciaire et le projet PARJ 2 et PROLA .
« Aujourd'hui le PARJ 2 et PROLA ont unis leurs efforts pour faire le bilan de cette parité homme -femme dans la magistrature. Je salue cette synergie d'action et la mutualisation des efforts d'accompagnement de ces deux partenaires du pouvoir judiciaire et espère d'autres activités seront réalisées ».
Ces travaux d'un jour, ont permis aux participants non seulement d'analyser mais aussi de formuler des recommandations d’amélioration et un plan d’action participatif et redevable de la prise en compte du genre. Une activité qui vise à soutenir le Conseil supérieur de la magistrature dans la quête d’une gestion inclusive, efficace et transparente de la carrière des magistrats avec une attention spécifique liée aux questions genre. Résolution adoptée depuis 2013, afin de fixer le quota de 30 % des femmes à tous les postes dans la magistrature, y compris ceux de commandement.